la femme et le cinéma
la première actrice française : Jeanne d'ALCY
SITE WIKI A CONSULTER ( site malheureusement peu loquace)
Tout film parle directement ou indirectement de la société dans laquelle il s'inscrit en tant que produit culturel . Le 7ème art a employés des femmes dès sa naissance, petites mains laborieuses et actrices, souvent les deux à la fois et même des scénaristes, auxquelles malheureusement les hommes accordaient des libertés "surveillées".
A l'écran, peu à peu se sont imposées des figures féminines emblématiques : par leur vie ,devenue publique, absorbant les désirs de reconnaissance des spectatrices et alimentant les fantasmes masculins, elles ont porté une image de la femme qui suit l'évolution du siècle au gré de son histoire ...
UN PETIT SITE POUR DEMARRER:
http://fluctuat.premiere.fr/Cinema/News-Videos/Les-femmes-au-cinema-3203902
Les pionnières du 7ème art
En France, on compte une vingtaine de ciné-club dans les années 1930. Au tout début, le cinéma attire les femmes : elles ne sont pas encore créatrices, seulement des techniciennes : script girl ou monteuses, elles ont leurs noms aux génériques
Myrga , une comédienne, fonde à Paris les Ursulines : on y passe le Cuirassé Potemkine d’Eisenstein et la Mère…. Les Surréalistes s’emparent de ce nouvel art, celui du mouvement.
Marie Laure de Noailles, écrivain et peintre, persuade son riche mari de financer l’Age d’Or de Bunuel. Elle restera toute sa vie un mécène pour les jeunes talents
La défricheuse : Alice GUY
Fille de bonne famille, née en 1873, elle commence comme secrétaire chez Gaumont, où elle opère avec le phonophotographe. A 22 ans , elle écrit de petites saynètes . Gaumont lui prête un pavillon où elle tourne son premier film, la Fée aux choux…
Elle tourne une centaine de films de 20 mètres en 1900.
En 1906, elle prépare et monte la Passion du Christ, 600 m, 25 décors dont certains en extérieur, deux cents figurants….
Mariée , elle quitte la France pour les Etats-Unis, où elle poursuit sa carrière….Elle construit ses studios à New Jersey avec l’aide de Max Meyer… Pellicule Kodak et clavier pour la lumière …Elle y met au point des cascades, dresse des fauves .
Elle tourne les Egouts de New York, adaptation de Eugène Sue, mille mètres, de 3 à 6 bobines ,qui eut un succès phénoménal à Paris dès 1912.
Malheureusement , elle est une femme et les hommes lui refuse le droit de s’émanciper totalement : Chaplin, Selznik , Fairbanks sont désormais les maîtres. Les femmes de cinéma, on les aime actrices, fantasmées. Mary Pickford par exemple.
En 1918, on ne lui donne pas les moyens de réaliser un film sur le contrôle des naissances : problème de femmes !
En 1920, pour la pionnière, c’est la fin. Son dernier film, une âme à la dérive
Germaine, dans les pas d'Alice
GERMAINE DULAC : elle a abandonné elle aussi, en toute discrétion. Elle as’est lancée dans le journalisme, a osé aborder le cinéma, comme réalisatrice et scénariste…Mais être femme dresse des barrières . A 48 ans, elle prend la responsabilité de Pathé-Journal, sur les actualités filmées « J’unissais ainsi mon premier métier de journaliste et celui de cinéaste » dit-elle en 1940.
LES ACTRICES
ARLETTY
Léonie BATHIAT , née en Auvergne, commençe comme noceuse dès 1916 avant de faire de bonnes rencontres : Paul Guillaume, marchand de tableau, habitué à lancer des artistes, la présente à Rip , revuiste fameux.
Elle chante et devient une idole, fréquente la Jet Set , les milieux parisiens intellectuels qui hantent le Bœuf sur le Toit . Elle rencontre Giraudoux et joue pour Sacha Guitry.
En 1933 , elle part pour BERLIN, vit à la Pension Impériale que fréquentent aussi les premiers nazis : elle participe aussi à des meetings autour d’un certain Hitler.
De retour en France, au moment du FRONT POPULAIRE, elle joue Fric Frac d’André Bourdet.
Van Dongen et Kisling font son portrait.
Dans les années suivantes, Hôtel du Nord, de Marcel CARNE, et les Perles de la Couronne de GUITRY la consacrent.
En 1945 , elle devient immortelle dans les Enfants du Paradis, dans le rôle de Garance….
Pendant l’occupation, elle n’a pas cessé de tourner, fréquentant l’occupant. Mais, elle est a aussi pris le risque de demander à un haut fonctionnaire allemand la libération de Tristan Bernard, interné à Drancy.
Jusqu’à sa mort, devenue aveugle, elle a répondu au téléphone à tous ceux, malvoyants, qui souhaitaient entendre sa voix , pour les encourager et les réconforter…
DE GRETA GUSTAFSSON A LA "DIVINE":
Elle est l'archétype du phénomène qu'est la star, définie par André Malraux : une star est « une personne dont le visage exprime, symbolise, incarne un instinct collectif "
« Elle fut la fondatrice d'un ordre religieux appelé cinéma. » a dit d'elle F.Fellini
Un extrait de Grand Hôtel:
"I want to be alone", réplique à l'image de sa vie . Elle calfeutra sa vie privée: on la dit même " femme fantôme"...